Réservez une consultation gratuite téléphonique de 15 minutes dès aujourd’hui!*
Ce service est disponible dans nos deux succursales :
Montréal et La Prairie
Les individus se plaignent principalement d’une sensation vive de brûlure et/ou de coupure à l’entrée du vagin qui peut être d’intensité basse ou très intense.
La condition peut être décrite comme:
Durée: la douleur peut durer entre <1h et 24h après la pénétration
Le vestibule est une région précise à l’entrée vaginale. Elle se situe entre les petites lèvres et l’hymen. Cette petite région est la cause des douleurs qui peuvent devenir très limitantes et affecter grandement la qualité de vie des individus affectés.
Cette condition peut être multifactorielle et il est parfois difficile d’identifier la cause exacte qui explique le commencement de la douleur. Toutefois, les aspects suivants sont souvent investigués:
Cela peut prendre du temps avant d’avoir un diagnostic médical officiel. Ce type de condition se diagnostique par »exclusion ». Les médecins vont souvent passer des tests urinaires et autres pour exclure d’autres possibilités avant de diagnostiquer la vestibulodynie.
Le diagnostic se base souvent sur deux critères:
Une fois les douleurs installées et présentes lors des tentatives de pénétration, il n’est pas rare de développer une appréhension à la douleur, ce qui peut causer davantage de douleur.
Exemple de »Sarah »:
Sarah a des douleurs importantes depuis maintenant 4 mois lors des relations sexuelles qui, la plupart du temps, l’empêchent de compléter le rapport. Depuis quelques temps, elle remarque qu’elle peut même avoir de la douleur avant la pénétration puisqu’elle appréhende celle-ci et sait qu’elle causera de la douleur. Elle remarque que son plancher pelvien se contracte et devient tendu avant et pendant la relation, causant encore plus de douleur.
Dans cet exemple, Sarah a non seulement des douleurs secondaires à sa vestibulodynie, mais la crainte de ces douleurs et les tensions musculaires qui sont engendrées contribuent à l’installation d’un cercle vicieux de douleur et à l’augmentation de celle-ci.
Il faut donc adresser la condition en soit, mais aussi modifier la réponse naturelle du corps face à cette douleur si on veut sortir de ce cercle.
Selon Rosen et al. (2019), une combinaison de traitements en rééducation périnéale, psychothérapie et médication est efficace pour diminuer significativement la douleur, et même l’éliminer complètement.
Consiste en:
Consiste en une approche appelée thérapie cognitivo-comportementale. Elle peut être faite individuellement et/ou en couple. L’objectif est de réduire la douleur et ses émotions associées, améliorer la fonction sexuelle et la satisfaction des deux partenaires et renforcir la relation de couple. Ces objectifs sont atteints par de la psychoéducation et l’application de diverses stratégies.
Il existe également d’autres approches pour adresser la condition et la réponse à ces approches varie selon les personnes l’utilisant. Il est donc toujours conseillé d’en parler avec son médecin traitant et/ou à sa physiothérapeute pour de plus amples détails sur toutes les options possibles.
Il n’y a pas de succès garanti d’une guérison complète de la vestibulodynie provoquée. Toutefois, une étude (Morin et al. 2020) a démontré que la physiothérapie en rééducation périnéale utilisant différentes approches (traitements, exercices, éducation, etc.) s’avère être efficace pour réduire significativement les douleurs, la détresse sexuelle, la peur de la douleur, la catastrophisation et améliorer la fonction sexuelle.
Il est important de noter que la condition nécessite quelques suivis et qu’elle peut prendre du temps avant d’être résolue. Il faut donc être patiente et se donner au moins 3 mois d’exercices fréquents et de suivis selon les besoins.
Rosen, N.O. et al. (2019) ‘Treatment of vulvodynia: Pharmacological and non-pharmacological approaches’, Drugs, 79(5), pp. 483–493. doi:10.1007/s40265-019-01085-1.
Morin, M. et al. (2020) ‘Multimodal physical therapy versus topical lidocaine for provoked vestibulodynia: A Multicenter, randomized trial’, American Journal of Obstetrics and Gynecology, 224(2). doi:10.1016/j.ajog.2020.08.038.